Doctorants : Daniel Sciboz

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Daniel Sciboz
danielsciboz (chez) bluewin.ch

Biographie
Né en 1973, Daniel Sciboz a terminé en 1995 un apprentissage de graphiste avant d’exercer plusieurs années en agences, notamment pour l’Atelier Roger Pfund à Genève puis Weiersmüller Bosshard Grüninger WBG à Zürich. À partir de 2001 il a suivi le postgrade arts et médias de la Head – Genève puis obtenu en 2006 un Master « Art contemporain et nouveaux médias » à l’université Paris 8.
Intéressé par la mobilité et la cartographie il a étudié l’émergence des technologies de géolocalisation dans l’art tout en développant une série d’essais vidéo-interactifs exploitant des coordonnées GPS et des séquences d’images digitales. Pour ces travaux il a été lauréat en 2004 et 2006 de la bourse IKEA-Stiftung Schweiz.
Professeur de typographie à l’Ecole d’arts appliqués de La Chaux-de-Fonds de 2001 à 2009 il a parallèlement conduit plusieurs workshops et donné des conférences en Suisse et en France autour de l’usage des technologies mobiles dans les disciplines artistiques. Actif comme designer indépendant dans les domaines du graphisme et du web il contribue aussi à des projets de recherche ou à l’organisation d’événements liés aux nouveaux médias. Enseignant, il est co-responsable et chargé de cours de l’orientation master Media Design à la Head – Genève et intervenant régulier à la Schule für Gestaltung Bern/Bienne.

Travaux
MODE : DEMO, exposition de la Head – Genève dans Lift10, mai 2010 (programmation, coordination de la réalisation)
« Art et médias localisés : quelques représentations et pratiques spatiales entre réel et virtuel », Société des Arts, Genève, 2009 (conférence)
Dark Designs / Sombres Desseins
– Immédiat, arts et médias, Issue N°4, Head – Genève, juin 2009 (publication, coordination éditoriale)
Version bêta – expérimentations en cours
, biennale, Centre pour l’image contemporaine, Saint-Gervais, Genève, 2008 (comité de programmation)
« Walking-the-Edit », projet de recherche d’Ulrich Fischer, Master Cinéma, Ecal, Lausanne, 2008 – 2009 (contribution)
Dark Designs / Sombres Desseins – Art, technologie & conspirations, symposium / exposition / performances, Maison d’Ailleurs, Yverdon, oct. 2008 (programmation, coordination de la réalisation)
« Locative Workshop », journée de recherche « Mobile – Immobile », Université Paris 8, 2008 (contribution)
CH-2300 : étude typographique 01.07 – 06.07, Ecole d’arts appliqués, La Chaux-de-Fonds, juin 2007 (publication)
« Positioning System Exploration – Pratiques d’espaces et géolocalisation dans l’art et les nouveaux médias », Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis, 2006 (mémoire de Master Art contemporain et nouveaux médias)
« Positioning System Exploration », workshop et symposium Space : Planetary Consciousness and the Arts, Maison d’Ailleurs, Yverdon, 2005 (présentation)

Thèse
« Déplacement et localisation dans l’art des nouveaux médias »
Dans l’art du début du XXIe siècle Les technologies mobiles et en particulier l’usage du GPS (Global Positioning System) ont contribué au renouvellement d’une forme de poétique du dehors et à un intérêt retrouvé pour l’exploration et les représentations spatiales.
Pratiques contextuelles, traitant du nomadisme et de la mobilité contemporaine, marches, dérives et promenades comme moyen de cartographier le milieu urbain, œuvres d’art mobiles ou encore parcours artistiques impliquant les technologies de géolocalisation. Les figures récurrentes d’une esthétique de la mobilité ont été modifiées par l’émergence du paysage technologique.
L’usage des médias localisés s’inscrit dans la dynamique générale de diffusion de l’informatique, son intrusion dans la plupart des activités et des objets du quotidien. La convergence technologique permet de diversifier les applications sur des instruments mobiles qui traitent en parallèle des données cartographiques, des coordonnées captées en temps reél et des médias audiovisuels. L’accès au réseau multiplie les potentielles interactions entre l’expérience de l’espace physique et les flux d’informations.
Les œuvres et travaux impliquant l’usage de technologies émergentes de mesure et d’enregistrement des déplacements s’inscrivent-elles dans une continuité historique ? Quelles propriétés particulières des dispositifs artistiques d’un art des nouveaux médias permettent d’attester de cette continuité ? A l’inverse, de quelle manière les supports techniques numériques impliquent-ils une transformation des figures de la mobilité ? L’appropriation des technologies de géolocalisation par les artistes s’inscrit-elle dans une approche critique de la mobilité ? Ce phénomène contribue-t-il à modifier le sens de cette notion en restituant dans le domaine de la création une part des phénomènes qui la caractérisent ?