Journées d’étude : « Mobile-Immobile », 14 mai 2008

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Équipe de recherche Esthétique des nouveaux médias/EA4010 Arts des images et art contemporain/Université Paris 8
Journée d’étude
2/2 « Mobile-Immobile »
Mercredi 14 mai 2008

Dans le contexte du programme de recherche « Formes de la mobilité » et dans la perspective du colloque Mobilisable de novembre 2008 (en collaboration avec EnsadLab), l’équipe Esthétique des nouveaux médias organise une deuxième journée d’étude à l’Université Paris 8, le mercredi 14 mai 2008, de 11h30 à 18h00, sur le thème « Mobile-Immobile ».


Université Paris 8, Saint-Denis, salle A1-172, mercredi 14 mai 2008, Caroline Chik présente « Arrêt in vivo, immobilité et fixité »

Liste des interventions

1.
Marina Bakic, « Distances Digitales »
Mon intervention développera la question de la mobilité du point de vue de la distance; occurrence de rapprochement ou d’éloignement de sujets ou de choses. Nous observerons la distance, telle qu’elle est transformée par l’avènement des outils numériques, et la digitalité dans l’intersubjectivité. Cette intervention n’a pas pour prétention d’esquisser de théories sur la digitalité des relations, mais d’en décrire quelques unes dont les énonciations sont particulièrement liées aux pratiques de chiffres, mais aussi de mains.

2.
Jean-Louis Boissier, « Mobilisable »
Définitions du terme et présentation du programme de recherche « Mobilisable-2008 »

3.
Caroline Chik, « Arrêt in vivo, immobilité et fixité »

4.
Dominique Cunin et Mayumi Okura, « Ubiquité dans la ville »

5.
Jean-Michel Géridan, « Drifting et pseudo-déplacements »
Concernant la production de textes, Umberto Eco, s’il se défend de dessiner une topologie entre les textes « paresseux » et les ouverts, souligne la place, relative à chacun, des interstices laissés à l’actualisation du lecteur. Ainsi pour que la résultante de la coopération ne soit pas aberrante (fig. 1), il est nécessaire qu’il soit mis en œuvre des stratégies d’énonciation préfigurant les mouvements du lecteur. Il en résulte par statistiques prévisionnelles un calcul de probabilités qui dès la conception de tout document à émettre à l’adresse à un lecteur doit remblayer « les carences encyclopédiques » de ce dernier (fig. 2). Ainsi le résultat de cette écriture fait bien plus que présupposer son lecteur, elle lui offre les moyens nécessaires à son institution (Umberto Eco, Lector in fabula, p. 67). Cette intronisation au cœur du mécanisme de production fait de lui une pièce essentielle. C’est parce que l’on songe statistiquement à lui en tant que coopérant complétif et non en cible à atteindre qu’une l’extra-production de texte tendant vers le récit fictionnel, ou encore selon Searle d’extensions parenthétisées, est possible (fig. 3).


(fig. 1), (fig. 2), (fig. 3)

6.
Jean-Noël Lafargue, « Vous êtes ici »
Alors même que l’expérience des usagers du réseau Internet se déroule le plus souvent dans des conditions de quasi-immobilité physique, le vocabulaire relatif à l’accès à Internet recourt volontiers à la métaphore de la localisation : on «va» sur un site, on «est» sur Internet, on est «internaute», on «navigue». Cette expérience est par ailleurs réputée anonyme et non hiérarchique. Techniquement en effet, chaque ordinateur raccordé au réseau a un poids égal à celui des autres, quel que soit l’endroit où il se trouve et quel que soit son usage.
Nous nous proposons de survoler l’histoire de l’évolution d’Internet et d’évoquer la réalité effective des questions de frontières et de territoires sur le réseau. Internet est-il le même pour un habitant d’Istanbul, pour un habitant de Xian, pour un habitant de Portland et pour un habitant de Suresnes? Une requête effectuée avec un moteur de recherches comme Google, l’affichage d’une publicité ou un l’envoi d’un e-mail ont-ils des résultats différents selon les endroits? Comment transitent les données entre les continents et qu’est-ce que cela change ?

7.
Christophe Leclercq, « Mobilité des objets, des pensées et des attitudes » dans le dispositif Oracle de Robert Rauschenberg
Le dispositif environnemental Oracle (1962-1965) de Robert Rauschenberg occupe une place centrale, non seulement chronologique, mais également par l’importance prise par l’œuvre dans le parcours de l’artiste, à l’origine de son engagement avec Klüver dans le festival 9 Evenings: Theatre & Engineering puis au sein d’E.A.T, Experiments in Art and Technology (1966). Centrale, elle l’est encore à travers son inscription dans une période de transition des relations entre art et technologie, raison pour laquelle elle figura en bonne place dans l’exposition The Machine as Seen at the End of the Mechanical Age, organisée en 1968 par Pontus Hulten au Museum of Modern Art.


Robert Rauschenberg, Oracle, dispositif, 1962-1965

8.
Gwenola Wagon, « Des films vus du ciel »
Pour le projet Blackpool-Manchester , je quitte la ville de Blackpool  pour un voyage virtuel jusqu’à Manchester à partir de  Google Earth. J’avance entre les deux villes en fonction de ma collecte d’informations. Ecrivant ce double voyage entre territoires fictifs, calculés et dits réels. Le voyage imaginaire se prolonge ensuite dans le territoire réel : je me déplace physiquement entre Blackpool et Manchester. Je découvre, au fur et à mesure de mon parcours, les lieux, les routes à emprunter, tout en visualisant les vidéos référencées  entre Blackpool et Manchester. Je clique vers les clips flottant à la surface de la terre, survolant le globe et zoomant sur les films croisés en chemin.


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Peter Richard, You Know Who You Are.

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