Marie-Julie Bourgeois

Parallèles
Environnement interactif, 2010-2012
Première présentation dans « leurs lumières »
Structure en bois, interface trackball, ordinateur, moteurs, miroirs, lampes tungstènes, enceintes, 8,20 x 8,20 x 2,50 m, durée variable
Programmation informatique : Nicolas Montgermont
Conseil lumière : Annie Leuridan (EnsadLab/Diip)
Régie technique : Pierre-Yves Dougnac (EnsAD), Alexandre Saunier
Réalisation mécatronique : La ménagerie technologique IUT Cachan
Composition électronique et mécanique : Cyrille Henry (EnsadLab/Diip)
Architecture : Alain Cieutat, Henri Barthélemy
Menuiserie: A première vue
Conseils physique et optique : Georges-Albert Kisfaludi
Composition sonore : Julien Bréval
Production : programme Dispositifs interactifs et performatifs (DiiP) d’EnsadLab, laboratoire de recherche de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs; Fondation Lagardère; avec la participation du Fresnoy

Argument :
C’est la course du soleil qui se dessine dans l’environnement interactif Parallèles. La rotation d’une bille géante permet au spectateur d’avancer ou de reculer dans le temps. La vitesse et la dextérité de la manipulation créent l’ambiance visuelle et sonore de l’installation. La distorsion du temps est matérialisée par la course du soleil telle qu’elle peut s’inscrire dans un espace clos. Des faisceaux de lumières parallèles correspondent à la position du soleil dans le ciel à un instant T. Les rayons accompagnent le déplacement produit par le contrôle du trackball, ils traversent l’espace de la chambre blanche et éclairent le corps des spectateurs. Le principe est de simuler une perturbation de l’équilibre de notre planète en agissant sur sa vitesse de rotation. Le spectateur est non seulement embarqué dans un voyage temporel mais il est également exposé aux conséquences de ce dérèglement virtuel du cycle. Il se trouve ainsi en plein cœur d’un effet spécial inspiré d’un phénomène naturel qu’il contrôle et subit à la fois.

Premise:
The course of the sun is the inspiration of the interactive environment of Parallèles (Parallels). The rotation of a giant marble enables the spectator to move back and forth through time. The speed and dexterity of the manipulation dictate the visual and auditory ambiance of the installation. The distortion of time is made manifest by the course of the sun as it could be perceived within an enclosed space. Beams of parallel light correspond to the position of the sun at a given instant in time. The rays correspond to the movement of the trackball, they traverse the space of the white room and play upon the bodies of the spectators. The principle is to simulate a disturbance in the equilibrium of our planet by acting upon its speed of rotation. The spectator not only embarks upon a journey in time, but they are also witnesses to the consequences of the virtual disruption of this cycle. Thus, they find themselves in the heart of a special effect inspired by a natural phenomenon which they both actively control and passively experience.

Née en 1981 à Paris, elle vit et travaille à Paris. Après des études en communication visuelle, elle travaille dans l’audiovisuel en tant que directrice artistique. En 2008, elle suit le Mastère Création en nouveaux médias de l’École nationale supérieure de création industrielle dans lequel elle amorce une recherche plastique utilisant les technologies numériques. En 2009, elle intègre le cycle de recherche d’EnsadLab/DiiP et travaille à l’ENSCI sur le projet de recherche «Topophonie» qui porte sur la navigation sonore dans les masses d’événements audiographiques spatialisés. Elle prépare actuellement un doctorat en «Esthétique, sciences et technologies des arts» à l’Université Paris 8. Ses recherches portent sur les activités humaines, physiques et perceptives, prises entre lumière et «machine de vision». Ces deux éléments sont mis en oeuvre dans la plupart de ses dispositifs interactifs, qu’ils soient automatiques ou en interaction avec le public. La question de la relation du public face à l’œuvre puis dans l’œuvre l’a amenée à développer des dispositifs soulignant cette tension. Elle utilise la lumière en tant que matière mais aussi pour ce qu’elle raconte, la lumière naturelle en tant qu’entité vitale et la lumière artificielle en tant que continuum technologique. Elle a participé à La Nuit blanche 2008, au Festival Siana à Evry et au Brésil en 2009, à la première édition du festival Bouillants, à Futur en Seine, à PIKSEL en Norvège, ainsi qu’à Ososphère 2011

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