Mayumi Okura

La Petite Fille aux allumettes
Installation interactive, 2007-2012
Nouvelle version pour « leurs lumières »
Ordinateur, vidéo-projecteur, caméra infrarouge, boîte d’allumettes
Programmation : Dominique Cunin
Production : autoproduction

Argument :
En craquant une allumette, le spectateur déclenche devant lui la projection de l’image de cette allumette qui brûle où il voit se former un court texte dans la lumière. D’allumette en allumette, il se rend compte qu’il est en train de lire paragraphe par paragraphe le conte d’Andersen, La Petite Fille aux allumettes. Afin de révéler le texte et de pouvoir le lire, le spectateur n’a pas d’autre solution que de dépenser des allumettes. L’histoire qu’il découvre est celle d’une petite fille qui cherche à vendre des allumettes pour sa propre survie et finit par mourir de froid après avoir eu une série d’hallucinations en regardant les flammes. En d’autres termes, le spectateur se trouve dans une situation similaire à celle de la protagoniste de l’histoire qu’il découvre. C’est même une condition sans laquelle il ne peut pas lire la suite de l’histoire. Il y a une corrélation entre son action et le contenu du récit.

Premise:
By striking a match, the spectator sets off the projection of the image of this match that burns, and they gradually perceive a short text which takes shape before their eyes in its light. Going from match to match, paragraph by paragraph, they realize that they are reading Hans Christian Andersen’s tale,
The Little Match Girl. In order to reveal the text and to be able to continue to read it, the spectator has no choice but to use up more matches. The story that they discover gradually is that of a little girl who must sell matches in order to survive. She gradually dies of the cold after having experienced several hallucinations as she looks into the flames of her last matches. In other words, the spectator is in a parallel situation with that of the protagonist of the story they reveal. It is even a condition necessary to continue the tale. There is a direct correlation between their action and the content of the story.

Mayumi Okura
Née en 1977 à Aichi, Japon, elle vit et travaille à Paris. Après des études à l’Université d’art Tama à Tokyo, elle est sélectionnée pour participer au «Programme d’études à l’étranger pour artistes» du ministère de la culture japonais en séjournant à l’École nationale supérieure d’Arts de Nancy dont elle est diplômée en 2007. Elle participe ensuite au programme «Formes de la mobilité» d’EnsadLab, laboratoire de recherche de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (2007-2010). Chercheuse associée au programme «Écrans mobiles et récit interactif» d’EnsadLab, elle est également doctorante en «Esthétique des nouveaux médias » à l’Université Paris 8. Ses travaux ont été exposés en France, au Japon, en Suisse, en Corée, à Luxembourg et s’inscrivent dans des programmes de recherche tels que Terra Numerica (Citu/Cap Digital, Paris, 2010) et Lift10 (Lift et Head-Genève, 2010). Ses récentes activités incluent des expositions (Mudac/Musée de la main, Lausanne) et la direction de workshop à ISEA 2011, Istanbul, et à la National Taipei University of the Arts.